Pour les fan de thé matcha, le rituel de sa préparation demeure un art en soi. En effet celui-ci est issu des traditions japonaises ancestrales ! De l’usucha au koicha, plus dense et onctueuse, chaque type de matcha suit des règles précises et demande une grande attention pour garantir une boisson aux arômes purs et harmonieux. Plongeons ensemble et dès maintenant au cœur de ces secrets pour comprendre comment les maîtres japonais parviennent à sublimer chaque bol de matcha.

Savoir utiliser les bons ustensiles pour une préparation parfaite !

Le choix des ustensiles est fondamental dans la préparation du matcha. Un bol à thé, appelé chawan, ainsi qu’un fouet en bambou, ou chasen, sont des éléments incontournables. Avant même de verser la poudre, les maîtres s’assurent que le bol est préchauffé. Cette étape, en remplissant le chawan d’eau chaude avant de l’essuyer, permet de stabiliser la température, un facteur important pour éviter l’amertume du matcha. Ensuite, le fouet est trempé brièvement dans de l’eau tiède pour ramollir les brins et garantir une mousse légère et régulière lors du mélange. Ces gestes minutieux assurent une expérience optimale lors de la dégustation.

L’art du tamisage : obtenir une texture lisse et homogène

Le tamisage est une étape importante souvent négligée par les amateurs. Les maîtres japonais insistent sur l’importance de tamiser la poudre de matcha avant de la verser dans le bol. En brisant les grumeaux, cette technique permet d’obtenir une texture soyeuse et d’éviter les dépôts amers qui pourraient altérer le goût. Une fois tamisée, environ 2 grammes de matcha (soit une cuillère de chashaku, la cuillère en bambou traditionnelle) sont placés dans le chawan. Ce dosage précis est essentiel pour obtenir un équilibre entre la douceur et la puissance de la boisson, en particulier pour un matcha cérémonie bio haut de gamme, prisé pour ses notes subtiles et raffinées.

Maîtriser le fouet pour une mousse toujours plus onctueuse !

Il faut savoir que le mouvement du fouet lors de la préparation du matcha est un art en soi. Les maîtres conseillent d’effectuer des mouvements en « M » ou en « W » avec le chasen, en évitant de faire des cercles qui pourraient créer une mousse irrégulière. Cette technique permet de capturer plus d’air, créant ainsi une fine couche de mousse légère et veloutée en surface. La texture onctueuse ainsi obtenue est capitale dans la qualité de la boisson, car elle permet de libérer les arômes umami du matcha sans altérer sa douceur naturelle.

Usucha ou Koicha : deux approches, deux ambiances ?

Les maîtres japonais distinguent deux préparations principales : l’usucha, un matcha léger, et le koicha, plus concentré. L’usucha, avec environ 60 à 80 ml d’eau pour 2 grammes de poudre, offre un goût plus doux et une texture mousseuse, parfait pour les initiés. Le koicha, quant à lui, utilise une plus grande quantité de poudre (environ 4 grammes pour 30 ml d’eau) et une consistance plus épaisse, rappelant presque un sirop. Ce mode de préparation est réservé aux thés matcha de très haute qualité, comme lors de cérémonies officielles où l’on recherche une intensité gustative unique.

Et maintenant place à la dégustation pour un pur moment de détente ! 

Une fois le matcha préparé, il est recommandé de le déguster immédiatement. Les maîtres insistent sur l’importance d’apprécier le thé en silence, en prenant le temps de savourer ses arômes profonds et sa texture. Cette approche méditative transforme la dégustation en un moment de pleine conscience, dans lequel le consommateur se concentre entièrement sur les sensations apportées par la boisson, dans un esprit de respect et d’harmonie. 

Le rituel de la préparation du matcha, dans la pure tradition japonaise, est une pratique qui appelle à la précision, la patience et la connaissance des bons gestes. Loin d’être figé, ce rituel peut cependant s’adapter à des versions simplifiées pour les amateurs de matcha du quotidien. Et vous, comment préparez-vous et dégustez le vote ?