Lorsqu’on prend une photo au format RAW , celle-ci peut paraître terne et grisâtre. Il ne faut pas s’inquiéter c’est tout à fait normal, ce format d’image rend la photo ainsi pour nous laisser par la suite la liberté d’apporter notre propre retouche.
Cela nous permet d’avoir un meilleur contrôle sur les réglages d’exposition et de couleur, afin de créer une photo unique qui correspond à notre vision artistique de la scène. Il existe de nombreux logiciels de retouche, mais Lightroom fait partie des plus populaires. Voyons donc ensemble quels sont les différentes étapes d’une bonne retouche photo avec Lightroom.
Importer et trier ses images
Avant de démarrer le véritable processus de retouche, il faut d’abord être en mesure de choisir sur quelles images ont souhaite travailler. On ne peut pas se permettre de retoucher toutes les photos d’une série, cela prendrait un temps considérable. Dans une série de photos, il y en a toujours quelques une qui se distinguent des autres. A vous de les retrouver, il va donc falloir passer toutes vos photos en revue une à une, puis supprimer les indésirables. Sur le lot, il y aura forcément des photos flous ou avec une composition douteuses. Bref ne gardez que le meilleur.
Trier ses images est un travail long et fastidieux, il permet de garder une bibliothèque Lightroom bien organisée afin de s’y retrouver plus facilement. Croyez moi, lorsqu’on commence à importer des centaines et des centaines de photo, on ne regrette par d’avoir mis un peu d’ordre lors des sessions précédentes.
D’ailleurs, n’hésitez pas à utiliser les raccourcis clavier pour vous faciliter la vie et ainsi trier plus rapidement vos images. Vous pouvez également ranger vos photos dans des collections pour une meilleure organisation.
La retouche globale: Lumière et couleurs
C’est ici que la magie va opérer, et pour commencer à retoucher ses images il va falloir passer dans le module Développement.
Il y a beaucoup d’onglets qui apparaissent sur le côté droit, si vous n’avez pas encore beaucoup d’expérience avec un logiciel de post-traitement, cela peut vitre être déroutant. On va seulement en utiliser 2 pour rester simple et minimaliste, afin d’obtenir un résultat naturel.
Ouvrez le module « Réglages de base », c’est avec celui ci qu’on va faire le plus gros de la retouche. On va pouvoir modifier l’exposition est les différentes zones de luminosité de l’image avec les blancs, les hautes lumières, les noirs et les ombres.
Aidez vous de l’histogramme pour visualiser quel paramètre mérite d’être rehaussé ou non. Le but est d’obtenir une image suffisamment lumineuse, mais sans pour autant créer un effet HDR. L’image doit tout de même contenir des variations de luminosité.
Ensuite on peut toucher aux couleurs pour redonner un peu de peps à sa photo, vous avez à votre disposition la vibrance et la saturation. Ce sont 2 manières différentes d’opérer, il n’y en a pas une meilleure que l’autre. Testez les deux pour voir celle qui se prête le mieux à votre scène, mais veillez à ne pas en abuser car il est très facile de dénaturer sa photo ainsi.
Pour terminer, le module « Courbe des tonalités » va permettre de contraster d’avantage l’image. C’est un outil qui peut sembler complexe mais qui ne l’est en réalité pas tant que ça. Pour obtenir un joli contraste, il suffit de tracer une courbe en « S ». Pour cela tracez des points sur la courbe et déplacez les jusqu’à obtenir la forme d’un S. Mais comme pour les couleurs, veillez à ne pas avoir la main trop lourde, le but est de ne pas trop en faire.
Parfaire sa photo avec les ajustements locaux
Il est maintenant temps de travailler sur des zones précises de l’image, et pour ça nous allons utiliser des outils d’ajustements localisés.
Premièrement, servez vous de l’outil « correcteur », il va vous permettre d’éliminer des éléments indésirables de votre photo qui représentent des distractions. Ça peut-être une personne présente dans votre scène, un animal, des déchets , ou un poteau électrique. Ce sont des éléments qui n’apportent rien à l’histoire que raconte la photo et qui n’y ont pas leur place, alors autant s’en débarrasser.
Deuxièmement l’outil « masquage » va vous proposer permettre de retoucher plus ou moins précises de l’image à l’aide de 3 mode de sélection : le dégradé linéaire, le dégradé radial, et le pinceau. Encore une fois on va toucher à la lumière et aux couleurs, mais de ces zones en particulier, qui seront marquées en rouge (zone de sélection du masque). Je vous conseille de les utiliser de cette manière:
- Le dégradé radial va créer un cercle, on peut choisir de retoucher l’intérieur ou l’extérieur du cercle (avec la fonction inverser). Placez votre cercle au centre de l’image et agrandissez le jusqu’à ce que son extrémité touche les bords du cadre. Diminuez l’exposition pour assombrir tout ce qui se trouve en dehors de cercle. De cette manière le centre de l’image sera plus lumineux, ce qui va attirer le regard du spectateur.
- Le dégradé linéaire va créer une ligne, c’est l’outil parfait pour sélectionner le ciel, ou des parties très uniformes de l’image. Avec la nouvelle mise à jour de Lightroom, l’option « sélection de ciel » permet d’obtenir un masque encore plus précis sur celui-ci. J’aime généralement y ajouter du contraste, pour créer un effet plus dramatique.
- Le pinceau ne va pas créer de forme particulière, c’est vous qui allez la créer en dessinant sur votre photo. Utilisez la plutôt pour des éléments et formes plus complexes, tel qu’une rivière ou une montagne, ou encore sur votre sujet. Avec ce masque, j’aime ajouter un peu de clarté et de vibrance, il touche les éléments de mon image que je souhaite vraiment mettre en valeur.
Vous avez à présent toutes les clefs en main pour sublimer vos photos de paysage, gardez en tête que le secret d’une retouche réussie est d’être capable de réaliser une retouche subtile. Le spectateur (même si il s’en doute), ne dois pas s’imaginer que des modifications ont été apportés à l’image. De cette manière, vos photos seront beaucoup plus appréciables.